LA PROVENCE (1906)


Autre Nom Provence II
Type Paquebot
Longueur 190,67 m
Largeur 19,78 m
Tonnage 13 752 t.
Propulsion 2 machines alternatives à 4 cylindres, triple expansion, 2 hélices
Vitesse 21,5 noeuds
Chantier Naval Chantiers de Penhoët, Saint-Nazaire
Armateur Compagnie générale transatlantique
Pavillon France
Construction
Lancement
Voyage inaugural 21 avril 1906
Fin de service Torpillé le 26 février 1916
Total Passagers
Passagers de 1ère classe
Passagers de 2ème classe
Passagers de 3ème classe
Membres d'équipage
La Provence était un paquebot transatlantique français, lancé en 1906 et coulé en Méditerranée pendant la Première Guerre mondiale alors qu'il servait de transport de troupes.

Histoire du navire
À sa mise en service, La Provence était le plus grand et le plus rapide paquebot français mais, ses dimensions ayant été dictées par les capacités d'accueil maximales du port du Havre, son tonnage était alors très inférieur aux grands paquebots transatlantiques des concurrents étrangers. Ce handicap ne sera levé qu’avec les travaux entrepris pour la mise en service du Normandie, dans les années 1930.
La Provence fut également le premier paquebot de la Compagnie générale transatlantique équipé de la télégraphie sans fil (TSF) et c’est à son bord que fut imprimé le premier exemplaire de L’Atlantique, le journal destiné aux passagers qui sera ensuite imprimé et diffusé sur tous les paquebots transatlantiques jusqu’à l’arrêt du France en 1974.
Mis en service en avril 1906 sur la ligne Le Havre—New York où il assure le service express en compagnie des paquebots La Lorraine et La Savoie, de dimensions plus réduites. Au retour de son deuxième voyage, il effectue une course mémorable avec le paquebot allemand Deutschland I, qu’il bat finalement de 4 heures, les passagers américains ayant engagé des paris importants à bord des deux rivaux.

Utilisation militaire du paquebot Le 2 août 1914, il est réquisitionné et converti en croiseur auxiliaire.
Il est rebaptisé Provence II, un cuirassé français portant déjà le même nom. Il est armé de 5 canons de 140 mm, 2 de 57 mm et de 4 de 47 mm.
À partir de janvier 1915, il est utilisé pour le transport de troupes vers les Dardanelles.
Le 23 février 1916 au soir, le Provence II part de Toulon pour Salonique avec 1 700 hommes encore inexpérimentés du 3e régiment d'infanterie colonial. Le 26 février 1916, le Provence II est torpillé au large du cap Matapan, en Méditerranée, par le sous-marin allemand U 35. Le navire sombre en 17 minutes, faisant officiellement 912 victimes, dont le commandant, le capitaine de Frégate savoyard Henri Vasco, qui avait demandé qu'on débarque 1 100 personnes en raison du manque de brassières de sauvetage.

Au moment du naufrage, le commandant Henri Vasco tout en dirigeant l'évacuation, resta à la passerelle jusqu'au dernier instant du navire qui s'enfonçait rapidement par l'arrière, d'où il s'adressa une dernière fois par-dessus le tumulte aux malheureux hommes n'ayant pu évacuer et qui s'étaient regroupés sur le pont avant, en leurs criant « adieu mes enfants ! ». Ce à quoi ces derniers lui répondirent en criant « Vive la France », avant d'être tous emportés par les flots ou le navire qui s'enfonça à la vericale comme une flèche. À leur tour, les survivants des canots et des radeaux lancèrent en retour « Vive la France ».
Les rescapés secourus par des navires des marines de guerre française et britanniques sont débarqué à Milo en Sicile et à Malte.

Voici comment le médecin de bord (Clunet) décrit la fin du croiseur auxiliaire :

« l'affolement commence environ 5 minutes après le torpillage alors que le bateau est à peine enfoncé à l'arrière et semble immobile et paraît devoir supporter son avarie. Cet affolement demeure silencieux : pas de cris, seulement quelques râles de gens étouffés et étranglés dans la presse des escaliers. Des hommes, frappés de stupeur, immobiles sur le pont, où la plupart très agités se livrent à des actes déraisonnables. Certains s'entassent sur les embarcations, sur le pont, sans essayer de les mettre à la mer, d'autres montent dans les haubans de la mâture ; d'autres encore tirent des coups de revolvers et des coups de fusils en l'air. »

(Source Wikipédia)


La Provence
La Provence
La Provence


Début de la page