LA NAVARRE (1893)


Type Paquebot transatlantique
Longueur 143,60 m
Largeur 15,40 m
Tonnage 5 130 t.
Propulsion 2 moteurs triple expansion 3 cylindres actionnant 2 hélices
Vitesse 17 noeuds
Chantier Naval Chantiers de Penhouët, Saint Nazaire
Armateur Compagnie Générale Transatlantique
Pavillon France
Construction 1892
Lancement 4 novembre 1892
Voyage inaugural 21 novembre 1893
Fin de service Démoli en 1925.
Total Passagers
Passagers de 1ère classe
Passagers de 2ème classe
Passagers de 3ème classe
Membres d'équipage

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Ce paquebot de la Compagnie générale transatlantique (CGT) est mis en service sur la ligne du Mexique avec escale à Cuba (Saint Nazaire - La Havane - Vera Cruz) le 21 novembre 1893. C'est le plus grand de la Transat construit pour cette ligne, sa vitesse lui permet de réaliser la traversée en 10,5 jours au lieu des 14 jours habituels. Affecté ensuite sur la ligne des Antilles et celle de New York.
En 1896, croisière à Cherbourg pour l'arrivée du tsar Nicolas II. Du 30 octobre 1902 au 21 mai 1903 refonte à Saint Nazaire (chaudières neuves et éclairage électrique). Installation de la TSF en 1909. La même année, une grève très dure de l’équipage entraîne l’immobilisation du navire durant plusieurs mois.
Est réquisitionné le 16 décembre 1916 et transformé en navire-hôpital d'une capacité de 650 lits (son personnel compte 104 personnes, son port d'armement est Lorient. Peu employé, n'effectue que deux voyages jusqu'au 15 juin 1917. Malgré l'état de ses chaudières, responsable de son indisponibilité de juillet à septembre et en octobre 1917, reste inscrit comme navire-hôpital jusqu'à l’armistice du 11 novembre 1918. Est ensuite utilisé comme transport mixte de troupes et de blessés au retour de l'Adriatique et de la Mer Noire. Le 21 juillet 1919, venant de Toulon, s’échoue dans le détroit des Dardanelles jusqu'au 26 juillet. Déréquisitionné en décembre 1919.
Le 18 avril 1922 inaugure l'escale de Plymouth au retour de Colon. Rentre à Saint Nazaire le 8 décembre 1924 à l'issue de son dernier voyage, désarmé. Arrive le 6 avril 1925 à Dunkerque pour démolition. (source French Lines) Voir Les Navires hôpitaux français au XXe siècle de Gilles Barnichon.

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Paquebot de la Cie Générale Transatlantique (CGT)
En service : 1893 sur la ligne du Mexique, à l’époque, c’est le plus grand paquebot de la Transat construit pour cette ligne
1909 : une grève très dure de l’équipage entraîne l’immobilisation du navire pendant plusieurs mois
1914 – 1916 : transport de troupes
17.12.1916 : réquisitionné
1916 – 1918 : armé comme navire hôpital
17.07.1918 : déréquisitionné
1925 : démoli.

Le 12 Avril 1918, le navire hôpital LA NAVARRE fut arraisonné par un sous-marin allemand.
Rapport du capitaine
" Le 12 Avril 1918 à 18h30, faisant route au S60W, le jour étant à son déclin, par 35°52 N et 15°22 E (ou 13°22) notre attention fut attirée par le bruit de détonations successives. Stoppé immédiatement et aperçu dans le NE le kiosque d'un sous-marin se dirigeant vers nous en demi plongée et signalant au scott : "Wir seelen boot "
Envoyé une embarcation montée par 4 hommes et un officier qui ramène à notre bord un officier allemand et un matelot sur le bonnet duquel on peut lire U.Boot Flotille Mittelmeer.
Ils sont reçus à la coupée par le capitaine de corvette Ignacio Cayetano Ojeda, délégué espagnol, et sont conduits à la passerelle où ils reçoivent les informations officielles sur le navire, l'équipage, les passagers et les marchandises.
A leur demande, ils procèdent à la visite des locaux affectés au service de l'hôpital, accompagnés par le médecin en chef et le délégué espagnol.
Les infirmiers sont à leurs postes de service et les passagers à leurs postes de couchage. La visite s'effectue sans incident et se termine vers 20h00.
L'officier et le matelot allemands sont ramenés à leur bord et le sous-marin, qui pendant l'arraisonnement s'était tenu en surface par le travers bâbord à toute petite distance, s'éloigne vers le nord et disparaît dans la nuit en une minute.
L'arraisonnement s'est fait en français, l'officier allemand connaissant suffisamment cette langue. Le matelot parlait un espagnol très correct et a eu une conversation sans importance avec le capitaine de corvette Ojeda. Il n'y a pas eu de conversation privée ou de réflexions échangées entre l'officier allemand et l'officier montant l'embarcation. Mais les relations entre l'officier ennemi et nous ont été correctes.
LA NAVARRE a repris sa route à 20h08."
En conclusion, l'officier enquêteur pense que le matelot était plutôt un officier du renseignement ...(?)
Olivier

Le sous-marin en question est UB 50, Kplt Franz Becker. Il était sur le chemin du retour au terme d'une patrouille d'un peu plus d'un mois commencée le 14 mars et qui allait s'achever à Cattaro le 16 avril. Dans Spindler il n'y a pas grand chose sinon que le navire-hôpital La Navarre en route de Toulon vers Salonique a été contrôlé et fouillé ; tout étant en ordre il a été laissé libre.
Son Commandant qui n'avait pas encore 30 ans lors de cet épisode allait survivre à la guerre tout comme l'UB 50.
Yves

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La Navarre
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