Texte écrit et lu par Rose Amélie ICARD
le 8 août 1955 à Grenoble
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Page 5 Là je retrouvais ma couvertur de voyage
et mon manteau de fourrure, laissés sur ma
chaise-longue.
Ils devaient me préserver miraculeusement
par la suite.
Nous sentions sous nos pas le pont
s'incliner vers l'abîme.
Je voulus redescendre pour chercher les
bijoux de Mrs Stone une fortune, je me trompe
d'escalier et je remonte moitié chemin.
Heureusement pour moi car je ne
serai plus remontée.
Nous avons assisté à ce moment à des
scènes inoubliables où l'horreur se mêlaient
à l'héroïsme le plus sublime.
Des femmes, encore en robe de bal,
quelques-unes sortant du lit, à peine vêtues,
échevelées, affolées, se ruaient vers les
embarcations.
Le commandant Smith avait crié,
"Les femmes et les enfants d'abord".
Fermes et calmes, dans la cohue, officiers
et marins prenaient les femmes et les enfants
par le bras et les dirigeaient vers les barques
de sauvetage.


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