Texte écrit et lu par Rose Amélie ICARD
le 8 août 1955 à Grenoble
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Page 3 Parmi l'élégante assistance se trouvaient 7 à 8
jeunes couples de retour de leur voyage de noces,
plusieurs ne nous étaient pas inconnus, nous les
avions rencontrés lors de notre voyage en Egypte.
L'après-midi du 14 avril c'était un
dimanche la musique du bord avait joué à
plusieurs reprises l'Avé Maria de Gounod,
Le Veuve Joyeuse etc. Il faisait un froid
glacial; nous étions près de l'Ile de Terre-
Neuve. Je dûs descendre dans ma cabine
pour me réchauffer.
Un bateau français, "Le Touraine"
je crois, avait signalé "attention, Icebergs".
Mais le président Bruce Ismay affirmait qu'il
n'y avait rien à craindre que le Titanic était
inssincable La dernière soirée fut particulièrement
mouvementée : Concert, bal, réjouissance.
Et pourtant tout cela ne pouvait
chasser l'angoisse confuse qui me
tourmentait toujours.
Je ne changeais même pas de
toilette, je n'en avais nulle envie, alors qu'autour
de moi les dames rivalisaient d'élégance.


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